Caverne-Du-Cinephage

Une Nuit - Critique

Lundi 9 janvier 2012 à 11:30

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Film réalisé par : Philippe Lefebvre;

Casting :
    - Roschdy Zem ( Simon Weiss );
    - Sara Forestier ( Laurence Deray );
    - Samuel Le Bihan ( Tony Garcia );
    - Grégory Fitoussi ( Paul Gorsky ) ... ;


Sorti le : 04 Janvier 2012;

Genre : Policier;

Nationalité : Français;

Durée : 1h51;


Synopsis :


Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats...




Critique :


" Une Nuit " est un polar remarquable mais surtout une formidable plongée au coeur de la nuit Parisienne dans laquelle nous suivons la vie d'un gradé de la brigade Mondaine aux méthodes peu loyales.

Là où le spectateur aurait pu s'attendre à un film totalement âcre esthétiquement et frénétique dans sa façon de filmer ses personnages ainsi qu'un scénario de bas étage, il voit au final un film qui certes n'est pas sans défauts mais qui contient des qualités flagrantes et impressionnantes. A la différence d'un film très réussi " Nuit Blanche " sorti en novembre dernier qui proposait un décor similaire et qui jouait la carte de l'action fongueuse, " Une Nuit " est une oeuvre poseuse et méthodique portée par un des meilleurs Français actuel, Roschdy Zem, qui est criant de justesse dans son rôle de flic pugnace et indiscernable à la fois. Une chose est sûre : Il crève littéralement l'écran ! Il partage l'affiche avec Sara Forestier qui est tout aussi admirable dans son personnage de chauffeur plus ou moins déroutante. N'oublions surtout pas le reste du casting à savoir Samuel Le Bihan entre autres. Au niveau de la direction des acteurs et de la mise en scène, ce film est d'une finesse impartiale. On regrettera cependant la ridicule et inutile apparition de Magloire. Ce qui s'avère plus ou moins problématique dans cette fiction est le scénario. Il voudrait être surprenant notamment avec ce pseudo twist-final prévisible. La qualité d'écriture est bel et bien réelle mais le spectateur sachant d'avance où le film veut le mener, la fin se fait trop attendre et on finit par être lassé au fur et à mesure. Ce n'est pas ennuyeux car on regarde toujours avec un oeil intéressé malgré tout, l'esthétique du film y contribue fortement, mais de l'autre oeil on constate que c'est assez longuet.

" Une Nuit " est une oeuvre filmée avec pudeur, suavité et sans stéréotypes dont on retiendra la prouesse de ses prodigieux comédiens ainsi que sa qualité visuelle sidérante. Un excellent polar qui aurait toutefois mérité un scénario plus profond mais Paris la nuit n'a jamais été aussi bien filmé !

7/10

Morgan.



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Le Pacte - Critique

Dimanche 8 janvier 2012 à 18:08

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Film réalisé par : Roger Donaldson;

Casting :
    - Nicolas Cage ( Will Gerard );
    - Guy Pearce ( Simon );
    - January Jones ( Laura Gerard );
    - Harold Perrineau ( Jimmy ) ... ;


Sorti le : 4 Janvier 2012;

Genre : Action, Thriller;

Nationalité : Américain;

Durée : 1h45;



Synopsis :


Il y a des pactes qu’on ne peut renier. Après que sa femme se soit fait violemment agresser, Will Gerard est contacté par une mystérieuse organisation. Face à une police inefficace et incompétente, un groupe de citoyens s’est réuni pour faire respecter la justice. Ils proposent à Will de venger sa femme en éliminant le coupable en échange d’un petit service qu’il devra leur rendre plus tard. Lorsqu’il comprend que pour effacer sa dette il devra lui aussi tuer un homme, il va réaliser qu’il est pris au piège et que les membres de cette organisation sont implantés à tous les niveaux de la société.


Critique :


Avec " Le Pacte ", nous sommes dans l'archétype du thriller paranoïaque à suspens et il faut reconnaitre que ce n'est pas un film à bouder contrairement à ce qu'on aurait pu penser.

Pourtant il n'y avait pas un gage de qualité au niveau du casting. En effet, Nicolas Cage, sempiternel acteur en perdition, qui jusqu'ici avait enchainé des ratages absolus ( excepté le formidable Kick-Ass ) mais qui montre dans ce film une sobriété honorable. Il est face à un Guy Pearce charismatique et déroutant dans le rôle de cet homme dont les intentions réelles sont imperceptibles. Ce qui est le plus réussi dans " Le Pacte " est toute la partie qui ne se veut pas comme étant de l'action pure. Nous avons-là un scénario peu dense et recherché mais suffisamment ficelé pour nous tenir en haleine durant la première partie où le spectateur est à la surprise générale captivé et intrigué par le déroulement de l'intrigue. Tel le personnage principal, nous éprouvons une certaine paranoïa vis à vis du monde qui l'entoure et toute cette immersion s'avère plutôt plaisante au final. Effectivement la deuxième partie est languissante et nous sommes face à un film d'action bêta et peu original où tout d'un coup comment ce professeur sans histoire se métamorphose en un Jack Bauer impitoyable décimant tout ce qui bouge.

Jamais subtil dans sa narration mais très efficace, " Le Pacte " est loin d'être un film honteux mais juste un moment de plaisir honnête qu'il n'est pas impossible d’apprécier à sa juste valeur si le cerveau du spectateur est laissé à l'entrée de la salle.

5/10
Morgan.





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Un Jour Mon Père Viendra - Critique

Samedi 7 janvier 2012 à 13:27

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Film réalisé par : Martin Valente;

Casting :
    - Gérard Jugnot;
    - François Berléand;
    - Olivia Ruiz;
    - Jamie Bamber Griffith ... ;


Sorti le : 4 Janvier 2012;

Genre : Comédie;

Nationalité : Français;

Durée : 1h39;


Synopsis :


Chloé a tout pour être heureuse. Elle va épouser l'homme qu'elle aime, un ex-champion de tennis reconverti dans les affaires. Ne lui manque que le père idéal pour la conduire à l'autel. Qui de Bernard, aristocrate psychorigide et bourré de tocs, ou de Gus, un filou généreux et porté sur l'alcool, sera le père de ses rêves ?




Critique :


Rien qu'au titre du film, on imaginait déjà le pire et à la sortie de la séance, il faut reconnaitre que nos doutes étaient fondés.

Si " Un Jour Mon Père Viendra " ne cherche pas à être une comédie Française atypique, il aurait quand même pu contenir un scénario mieux écrit et moins superflu pour essayer de se distinguer un tant soit peu de toute la veine des films Français. Nous retrouvons au casting Gérard Jugnot éternel cabotin qui, dans ce film-ci, ne fait que passer devant la caméra toutes les dix minutes afin de sortir son gag puéril et crétin. Il forme un duo invraisemblable avec un François Berléand risible qui essaye tant bien que mal de sur-jouer ce personnage bourré de T.O.C ( à l'instar du personnage de la série télévisée à succès : Monk ). L'alchimie ne prend pas, les numéros de quiproquos ainsi que le comique de situations sont tellement ressassés qu'ils en deviennent ennuyeux et pas drôles de surcroit. Cependant, Olivia Ruiz, plus connue pour ses talents musicaux se démarque adroitement et propose un jeu crédible et juste pour son premier rôle au cinéma. Une chose est sûre, la revoir à l'écran dans un avenir proche ne serait vraiment pas de refus. Il faudrait juste que l'on lui propose de meilleurs scénarios que celui-ci.

Une énième comédie ratée qui a pour seule qualité sa bande originale ! Autrement c'est pitoyable, accablant de bout en bout et sans rythme. Même pousser un léger sourire s'avère impossible.

2/10
Morgan.







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Take Shelter - Critique

Mercredi 4 janvier 2012 à 22:29

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Film réalisé par :  Jeff Nichols;

Casting :
    - Michael Shannon;
    - Jessica Chastain;
    - Tova Stewart;
    - Shea Whigham ... ;


Sorti le : 04 Janvier 2012;

Genre : Drame;

Nationalité : Américain;

Durée : 2h00;


Synopsis :


Curtis LaForche mène une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars. La menace d'une tornade l'obsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque l'incompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui l'habite...




Critique :


" Take Shelter " fait partie de ces films qui vous troublent pendant le visionnage et qui vous hantent l'esprit après la sortie de salle.

Surfant sur la vague apocalyptique, ce film nous raconte l'histoire de Curtis, père de famille heureux qui va soudainement se retrouver confronté à des cauchemars virulents et sombrer peu à peu dans la psychose jusqu'à craindre une éventuelle catastrophe meurtrière. Le spectateur est d'emblée sidéré par l'esthétique puissante du film. Ce décor à la fois sublime et inquiétant est filmé avec une profonde dextérité. Les personnages sont interprétés avec une rare maitrise par Michael Shannon qui ici est à la fois sombre et touchant ainsi que par celle que l'on peut définir comme étant la nouvelle Meryl Streep à savoir Jessica Chastain qui est un exemple de grâce inouïe mêlée à une sensibilité dès plus bouleversantes. Les deux forment un couple poignant dont la psychologie a été développée avec subtilité. Même si le film est sujet à quelques longueurs, il est impossible de ne pas être fasciné par ce que l'on voit car l'originalité du scénario ainsi que le profond trouble instauré durant le film sont envoutants ( notamment la question prégnante qui serait " Réalité ou hallucination " ? " ) et ce, jusqu'au dernier quart d'heure qui est un pur chef d'oeuvre cinématographique ! Cela faisait longtemps qu'une scène finale avait été aussi bouleversante !

Du grand cinéma et un exercice de style magnifique dont on ressort complètement retourné.

9/10


Morgan.






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Malveillance - Critique

Dimanche 1er janvier 2012 à 21:27

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Film réalisé par : Jaume Balaguero;

Casting :
    - Luis Tosar;
    - Marta Etura;
    - Alberto San Juan;
    - Iris Almeida ... ;


Sorti le : 28 Décembre 2011;

Genre : Thriller;

Nationalité : Espagnol;

Durée : 1h42;


Synopsis :

César est un gardien d’immeuble toujours disponible, efficace et discret. Disponible pour s’immiscer dans la vie des habitants jusqu’à les connaître par cœur ; discret quand il emploie ses nuits à détruire leur bonheur ; efficace quand il s’acharne jusqu’à l’obsession sur Clara, une jeune femme insouciante et heureuse…





Critique :

Après avoir enchainé les deux premiers " [ REC ] ", Jaume Balaguero s'essaye désormais au thriller psychologique.

Le décor reste le même à savoir un immeuble ( mais cette fois-ci sans créatures sanguinolentes ) tout comme la position narrative qui serait de suivre de manière omnisciente la vie de César, gardien d'immeuble serviable le jour mais véritable personnage machiavélique et pervers à la nuit tombée. Le spectateur est littéralement estomaqué par l'atmosphère patibulaire de ce lieu clos ainsi que cette froideur écrasante qui rend davantage le film passionnant. Luis Tosar incarne donc cet homme meurtri psychologiquement et malheureux socialement malgré lui. Sa performance est à la fois sidérante et bouleversante. Il n'est pas impossible d'être quelque peu dérouté pendant le film car ce que l'on ressent pour ce personnage n'est pas de la haine mais bel et bien de la compassion à cause ( ou grâce ) à sa profonde détresse émouvante même si d'un point de vue éthique, il est réellement horrible. La relation entre les personnes qu'il côtoie au quotidien est quant à elle absolument fascinante. Entre sa mère mourante à l’hôpital qui est la seule à connaitre ses agissements malsains, cette habitante de l'immeuble attentionnée et cette enfant qui lui fait du chantage, c'est avec intelligence et subtilité que le réalisateur nous offre cette facette du personnage.

Jamais le spectateur ne sait où le film veut l'emmener et tout ce désemparement émotionnel prends tout son sens avec ce final en apothéose déchirant faisant entièrement changer la donne du film. On s’attendait à un petit thriller tout ce qu'il y a de plus basique mais au final " Malveillance " est un grand film sur la capacité de l'être humain à compatir et ce, même envers une personne aux gestes immoraux ainsi que sur le désir de la béatitude. Un réel film dramatique poignant et une vraie perle du cinéma Espagnol.

9,5/10

Morgan.





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